mercredi 30 novembre 2011

MANGA DU SOIR...

Deux mangas, une déception et demie...

Lecture aujourd'hui de deux mangas, Les vacances de Jésus et Bouddha d'Hikaru Nakamura, parution chez Kurokawa et Le chien gardien d'étoiles de Takashi Murakami, paru aux éditions Sarbacane. Je les ai dénichés tous les deux dans le bac à nouveautés de ma médiathèque adorée, et je dois reconnaître que je suis soulagée de ne pas avoir dépensé d'argent pour les acquérir...



Les vacances de Jésus et Bouddha, tout d'abord. Cela faisait un petit moment que je l'avais repéré dans les magasins de BD (il est sorti au printemps), car j'étais restée perplexe devant le titre. Je ne suis pas spécialement croyante, mais la curiosité me donnait envie de lire ce livre. Diantre, aurais-je mieux fait de me retenir aujourd'hui? L'histoire est simple: Jésus et Bouddha décident de louer un appartement au Japon, à notre époque, et de faire du tourisme. Oui, c'est tout. Bon, on se dit "Ok, ça doit être marrant et donner lieu à des scènes rigolotes, nan?" Et bien pas vraiment, les deux personnages se révèlent être navrants et leur naïveté leur donne un air idiot, en toute occasion. Il suffit de voir Jésus rentrer des courses dès les premières pages et se réjouir que des lycéennes l'aient pris pour Johnny Depp pour qu'on ait les yeux révulsés. Oui, Jésus aime que des lolitas le prennent pour une star hollywoodienne! Ces deux icônes religieuses en prennent d'ailleurs pour leur grade: entre un dilemme entre un twix ou un kit kat, une peur de Bouddha pour les enfants (qui touchent son 3ème œil, provoquant en lui d'atroces souffrances), leur duo comico-ringard "Perma et Chevelu", l'immaturité totale de Jésus qui se lâche quand il fait du shopping et sa manie de mettre son caleçon au frigo pour l'avoir toujours frais (ou dans une glacière quand il va au bain public); on nage dans la débilité la plus totale. La palme de la blague la plus pourrie doit revenir à Jésus (étrange, cette phrase), qui après s'être collé une barbe à papa sur le visage car il la croyait aérienne comme un nuage, dit, déçu et collant de sucre: "Je ne me suis pas senti trahi ainsi depuis Judas"... Voilà voilà voilà...
Bon, faisons la liste: Jésus est immature, amateur de gadgets et de nouilles, et un peu simplet; tandis que Bouddha est coincé, narcissique et maniaque du ménage quand il s'ennuie? Je suis d'accord sur le fait qu'il fallait moderniser les personnages, mais là on dirait clairement deux ados limités. Il y avait tellement mieux à faire...Faites-vous votre avis si ça vous tente, mais ne comptez pas sur moi pour lire le tome 2, j'ai déjà pris du retard dans mes lectures.




Le chien gardien d'étoiles ensuite... L'histoire commence par une fin, celle d'un homme et de son chien, dont les corps sont retrouvés dans une voiture au milieu d'un terrain vague. L'inconnu est mort plus d'un an auparavant, le chien seulement quelques mois. Que s'est-il passé? Le voile se lève peu à peu sur le mystère: le chien se nomme Happy, il est adopté par une famille et sa fidélité envers son maître, qu'il nomme "Papa", ne connaît aucune limite. La critique de la société japonaise apparait cruelle sous le dessin naïf et simple de Murakami. Les membres de cette famille s'éloignent peu à peu, jusqu'au déchirement: malgré la perte de son travail et sa maladie incurable, l'homme se résigne à signer les papiers du divorce que demande sa femme. Il décide alors de rejoindre sa région natale en compagnie de son chien avec le peu de biens qu'il lui reste; les quelques aventures qu'ils vivront durciront la situation, jusqu'au dénouement fatal. La deuxième partie du manga propose une suite, menée par le destin de monsieur Okutsu (nom choisi pour sa ressemblance avec "okutsuki" qui signifie "le cimetière" ou "l'abri de l'âme"), assistant social qui doit s'occuper de régler les funérailles de cet inconnu retrouvé dans une voiture au milieu d'un champ. La présence du cadavre du chien trouve un écho dans le passé de cet homme et réveille une culpabilité enfouie, le poussant à mener un bout d'enquête pour connaitre l'histoire de l'homme au chien.
Certes l'histoire de cette amitié, bercée de mélancolie, n'est pas dénuée d'intérêt, mais je n'ai pas accroché. Le dessin oscille entre simplicité naïve et réalisme obsédant (la mort de "Papa"), ce qui n'aide pas à la lecture, surtout quand on lit les pensées du chien. Ce livre plait et plaira à certains, mais je ne l'achèterai pas. Je reconnais des qualités à ce manga mais je n'ai pas été séduite. A part peut-être par la couverture.

Après ces lectures décevantes (et demi), j'accepte volontiers vos propositions de mangas pour une réconciliation avec le genre...


(Je vois que Le chien gardien d'étoiles est un succès qui attire les foules, c'est bien ma veine; voici un lien vers un dossier complet, expliquez-moi ce que j'ai loupé si ça vous a plu: voilà).

1 commentaire:

Mot doux ou critique, j'accepte tout venant de toi!