samedi 6 avril 2013

Lastman


      High kick dans les nouveautés du mois de mars, Lastman de Balak, Bastien Vivès et Michaël Sanlaville est l'album du moment édité dans la collection KSTR par Casterman!

      Adrien Velba, jeune élève d'une école de combat d'une ville médiévale, s'entraîne pour participer au tournoi annuel du roi Virgil et de la reine Efira. Le prix du gagnant, une grande coupe remplie de pièces d'or, lui permettrait d'aider sa mère, la belle Marianne. Manque de bol, son partenaire déclare forfait avant les inscriptions! Sa participation semble compromise... Mais la venue en ville de Richard Aldana, combattant solitaire, va changer le destin du jeune garçon... 
   

      Manga à la française concocté à six mains par une team d'auteurs talentueux, Lastman reprend les codes du shônen, tout en conservant un ADN franco-belge. Le mélange des genres fonctionne étonnamment bien. On pourra reprocher au scénario des rebondissements convenus et des personnages stéréotypés (la brute épaisse au grand coeur, le jeune garçon qui doit faire ses preuves, des ennemis à sale gueule), mais ce qui pourrait être une faiblesse fatale se révèle être au final un atout majeur. Car en choisissant de construire leur album autour d'une histoire basique, les trois auteurs ont privilégié un rythme haletant et efficace qui rend la lecture de Lastman tout à fait jouissive! Balak, Sanlaville et Vivès ont d'abord voulu s'éclater, faire un projet commun entre potes, et cela se ressent dans ce livre absolument pas prise de tête. Un plaisir régressif, comme jouer à un jeu vidéo de baston ou mater un film de kung-fu.
Le dessin, malgré sa simplicité apparente, est redoutable. Le dynamisme du trait et son efficacité servent le récit: l'impression de voir un anime pendant les pages de combat (les références au nekketsu, comme celles à Akira Toriyama, sont assumées) rend les personnages encore plus drôles et attachants. Les auteurs ont fait du bon boulot: la forme est en parfaite adéquation avec le fond, l'histoire coule de source, tout s'imbrique parfaitement.


Au final, Lastman aura sans doute ses détracteurs, rebutés par son côté basique, même si celui-ci est sans conteste sa plus grande force. Une bouffée d'air frais entre deux lectures prises de tête, indispensable.
L'objet en lui-même est en format manga deluxe, avec une belle couverture amovible en papier glacé, un sens de lecture occidental, une ouverture en couleur, un papier de bonne qualité (on reste chez Casterman tout de même!)... Le petit plus est indéniablement le journal de bord de la production tenu par Balak, qui est hilarant. Et bonus des bonus, cadeau parmi les cadeaux, des vignettes à coller comme dans un vieil album Panini, si c'est pas la classe! Une édition collector existe, sous blister argenté, avec trois couleurs de couvertures disponibles.
La prépublication hebdomadaire des 10 épisodes de la saison 1 sur delitoon s'est terminée, elle reprendra le 13 mai pour la seconde partie. Le tome 2 sortira en juin, le 3 en octobre, et les auteurs travailleront bientôt sur le tome 4, qui entamera le second cycle! Un défi de fous furieux! 
      
      
Checkez la page facebook de Lastman qui contient des bonus superbes!

4 commentaires:

  1. Je ne suis pas vraiment fan du travail de Vivès en général. J'ai lu les épisodes paru en ligne donc je peux me tromper. Je trouve ça un peu cynique et on prend le lecteur et/ou les personnages de haut alors que les shonens du genre One Piece ou Dragon Ball sont beaucoup plus francs. Et Richard Aldana est la pire des Mary-Sue ! Les auteurs ont l'air de bien s'amuser mais ils ne m'embarquent pas :/

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    1. Hahaha Aldana a des défauts quand même!! C'est pas vraiment le perso modèle! J'ai pas eu cette impression de cynisme, j'ai plus eu une impression d'hommage justement à ces mangas, mais hommage revisité par les auteurs. Dis-moi où tu vois le souci, parce que ça m'intéresse justement d'avoir les avis de ceux qui n'ont pas aimé!

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  2. J'aurais préféré du premier degré alors qu'on a plus souvent du second (avec de l'humour basé sur les références par exemple comme le passage avec les Bogdanov marche pas trop sur moi).
    Et puis comme Aldana est déjà tout-puissant, on perd le côté parcours initiatique des shônens. Je ne compte pas le gamin qui lui réussi l'exploit à être à la fois fade et pénible.

    Bon j'exagère beaucoup mais il y a plein de petits détails qui font que je n'éprouve pas d'empathie envers les personnages.

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    1. Ouais, les Bogdanov ça n'a pas marché sur moi non plus, et j'avoue que le petit Adrien n'est pas très intéressant. Le maître Jensen est aussi tête à claques! Du coup Aldana fonctionne mieux, mais il détonne dans cet univers-là, magique. Ce qui fait que sa puissance est remise en cause... Faudra voir la suite en mai!!

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